bien d'autres hypothèses encore, il est vraisemblable que 1'on aura a clioisir entre ces deux solutions: ou laisser 1'Etat du Congo végéter avec son organisation incomplète et ne tirer presque aucun parti des immenses territoires qu'il comprend, ou transformer 1'Etat du Congo en colonie d une nation civilisée déterminée qui en réponde et qui 1'organise. Nous croyons que la force des choses devra mener è, cette dernière solution. Or, ce qui serait souhaitable et naturel, c'est que le peuple beige se déciddt k prendre la succession de son roi; c'est qu'il transformdt 1'Etat du Congo en une colonie, placée sous la direction et sous la sauvegarde de la Belgique et ouverte au libre commerce de toutes les nations.

La Belgique possède toutes les qualités et toutes les conditions pour réussir dans une oeuvre de ce genre: elle est riche, entreprenante, trés commergante; dans sa nombreuse population elle compte beaucoup d'hom-> mes qui ont le goüt des aventures; les Beiges se distinguent, d'ailleurs par leur esprit pratique et positif; en Europe ils n'ont rien ü craindre et rien £t ambitionner. Ils pourraient diriger la colonisation du Congo , non pas sans aucun frais, mais S, peu de frais, et ils en seraient amplement récompensés au bout d'un certain nombre d'années. Quant èi fonder une colonie sans métropole, c'est peu prés comme espérer qu'un enfant au berceau pourrait se développer sans familie. On dira, il est vrai, que la colonie du Congo aura pour métropole collective 1'ensemble des nations civilisées; c'est une situation comme celle d'un enfant trouvé qui, S. défaut de parents propres, a pour familie la société toute entière. II n'est pas, sans doute, absolument impossible de croitre et de prospérer dans ces conditions, mais les difficultés sont telles qu'il est permis d'avoir dans le succès une confiance médiocre."

Men ziet daaruit dat Leroy Beaulieu weinig verwachting had van den nieuwen staat en zijne voorspelling is letterlijk uitgekomen. Al de door hem gemaakte ongunstige onderstellingen zijn, helaas! mogen wij wel zeggen, verwezenlijkt. Wel is waar hebben de Belgen zijne verwachtingen omtrent hunne flinkheid niet beschaamd, maar zij zijn er niet in geslaagd de talrijke moeielijkheden te overwinnen. Of het hun beter gelukken zal wanneer de annexatie van den Congo-staat werkelijk zal hebben plaats gehad? Het is geen zaak zich daaromtrent aan voorspellingen te wagen. Koloniale politiek is niet zoo gemakkelijk te leeren, zooals wij Nederlanders genoegzaam weten. In België zelf zijn velen zoo weinig ingenomen niet het plan, dat zij den Congo-staat vergelijken met een olifant die aan een Belgisch landbouwer ten geschenke wordt aangeboden.

Ook de Duitschers en de Italianen ondervinden in Afrika wat het