et un autre homme regarde un fusH k piston, et maudit le moment, oü on le lui a montré.
Cet exemple- ci, Monsieur le Délégué, suffirait pour convaincre le plus optimiste que je suis dans mon droit d'appeler la libération d'esclaves par 1 Etat Indépendant du Congo, „une spéculation infame;" mais pour bien prouver que la philantropie (sur laquelle se basent tous les actes du Souverain du Congo „par écrit") n'est pour rien dans cette libération, je vous prie de bien vérifier ces chiffres.
Moi, négociant, je dois par homme que j'emploie une moyenne de vingt francs par mois.
Un Sénégalais 30 francs par mois,
Un Whyboy (habitant de Libéria). . . 20 „ „ ;
Un Loango 1S „ „ ;;
Vingt francs par mois, soit en sept années (84 mois) seize cent quatrevingt francs, sans compter que Sénégalais, „Whyboys" et Loangos ne restent jamais sept ans chez moi et que je suis obligé de les repatrier k mes frais après deux ans de service. La philantropie de 1'Etat Indépendant du Congo, dans ce cas-ci, consiste k se procurer pour un fusil k piston (soit a peu prés dix francs) le travail qu'un négociant doit payer avec deux mille francs.
Voilé, monsieur le Délégué, les faitsquej'aivouluvoussignaler. Le Gouvernement francais fera sans doute tout ce qu'il pourra pour mettre fin k des actes qui ne déshonorent pas seulement ceux qui les pratiquent, mais aussi ceux qui, en ayant le pouvoir, 11e s'opposent pas k ce qu'ils soient pratiqués.
En terminant, Monsieur le Délégué, laissez-moi vous remercier pour le bon accueil qne j'ai trouvé dans vos postes et principalement k Yakoma.
J'ai contracté envers Monsieur Liotard une dette de reconnaissance que je ne saurais jamais liquider. Monsieur Liotard est k Yakoma dans une position des plus difficiles et il faut vraiment avoir Ie courage et toutes les qualités de Monsieur Liotard pour avoir su tenir un poste,, comme il 1'a fait.
Veuillez agréer, Monsieur le Délégué, 1'assurance de la trés- haute considération avec laquelle j'ai 1'honneur d'être.
Signé: A. Greshoff."
De kapitein van den generalen staf E. Monthaye, leeraar aan de »Ecole de Guerre" te Brussel, heeft sinds 1889 in het Belgische militaire tijdschrift „Le Soldat Beige" belangrijke artikelen geschreven over den